Le 17 octobre, la prière pour la Journée mondiale de lutte contre la misère a eu lieu à l’église St Jérôme de Toulouse. Elle a été centrée sur la Bonne Nouvelle annoncée par Jésus aux pauvres dans l’évangile de Luc 4, 16-21. En Luc 7, 18-22, Jésus confirme aux envoyés de Jean-Baptiste que cette Bonne Nouvelle se réalise aujourd’hui.
Voici quelques témoignages partagés ce jour-là.
Paroles du Quart Monde tirées d’un Chemin de Croix
- Il y en a qui disent : “Regardez ! Bien fait pour toi ! Allez ! Relève-toi !“ D’autres disent : “Arrêtez, stop ! arrêtez, ça suffit !“ Ils supplient, ils ne comprennent pas, ils se sentent impuissants devant toute cette folie.
- Jésus est fatigué, épuisé : en le regardant, j’ai le sentiment qu’il se dit : ‘à quoi ça sert puisque les hommes continuent à s’entretuer ?’ Les soldats, Jésus les regarde en face et il essaye de se relever. C’est surprenant mais il continue à porter la croix, il s’accroche à la croix et il la porte, parce qu’il sait que c’est là qu’il va sauver le monde, il se donne à Dieu.
- Jésus a été aidé pour se remonter... Dans notre vie, Jésus nous aide tous les jours. Des fois je lâche et des fois je vois qu’il est là pour m’aider à avancer. Il m’est arrivé des soucis, il est là avec moi, il me voit... Jésus, il écoute ce qu’on dit. Tous les matins je fais ma prière : Jésus tu m’aides. Il me dit : ‘je t’attends’.
Envie de rejoindre des enfants des quartiers défavorisés, on a besoin de vous...
Deux fois par mois, le dimanche après-midi, des jeunes accompagnés d'une ou deux Soeurs, vont au pied des immeubles et proposent des activités pour les enfants.
Victor étudiant, engagé depuis un an, témoigne:
"Notre action consiste à organiser et réaliser des activités pour les enfants des familles du quart-monde, dans les rues au pied de leurs immeubles. Nous le faisons pour rencontrer les familles, être proche des enfants et leur permettre de s'épanouir, afin de pouvoir créer et nouer des liens plus forts avec eux sur le long terme.
Toute l’Eglise doit se laisser traverser dans sa foi et transformer dans sa vie par la présence des plus pauvres dans son sein.
Nous faisons naître un courant qui exprime cette volonté. Ce courant s’appuie sur des personnes engagées de différentes façons et à des degrés divers. Toutes sont animées par la même manière d’être. Leur rôle est de créer des liens, des "ponts" entre ceux que la société a tendance à oublier et tous les différents niveaux de l’Eglise et de la société.Toutes se rejoignent dans ce même désir : que le plus pauvre recouvre sa dignité d’homme et d’enfant de Dieu.
Nous voulons avant tout que la dignité du plus pauvre soit respectée. Nous avons besoin d’apprendre les uns des autres. Du partage de vie et de savoir nous pouvons nous enrichir mutuellement. Le plus pauvre trouve le moyen de lutter contre la misère et nous de vivre plus humainement.
