Notre amour de Dieu est indissociable de l’amour des pauvres et notre amour des pauvres est indissociable de l’amour de Dieu. C’est cette unité entre le culte rendu à Dieu et la place donnée aux pauvres, selon le Désir de Dieu qui est notre raison d’être.
Nous sensibilisons les chrétiens de tous milieux à ce que vivent les familles les plus pauvres. Nous les invitons à laisser interpeller leur foi par ce vécu et plus encore, à s’engager avec nous à leurs côtés.
Tous ensemble, nous créons un courant dans l’Eglise.
Nous rendons visite aux familles du Quart-Monde les mains nues n’ayant à offrir que ce que nous sommes : des femmes consacrées à Dieu. Nous vivons avec elles des relations humaines d’amitié partagée, dans une attitude d’écoute, disposées à nous laisser transformer.
Notre propre foi est éclairée et approfondie par les paroles et la vie des plus pauvres.
Les relations individuelles et personnelles sont nécessaires pour établir la confiance. Elles peuvent devenir source d’enfermement. Rassembler les familles du Quart-Monde des différents quartiers où elles vivent nous semble capital pour casser cet enfermement. C’est là qu’elles peuvent prendre conscience de leurs valeurs. Ensemble, elles peuvent se donner les moyens de les transmettre.
Elles peuvent ainsi trouver leur place dans l’Eglise, lieu de rassemblement de tous les chrétiens.
Nous ne créons pas d’institutions. Nous partageons la vie des familles défavorisées et exclues dans les quartiers mal réputés ou les bidonvilles, à Toulouse et à Manille. Nous avons des relations de voisinage.
Nous prions au vu et au su de tous, dans le plus proche lieu de culte chrétien. Chaque jour, matin et soir, nous allons prier dans l’église qui se trouve au milieu de notre cité.
Notre prière est ouverte à tous ceux qui le souhaitent. Nous voulons que la prière des pauvres colore notre prière. Qu’avec nous, ils puissent adorer le Père dans l’action de grâce et la louange et s’approprier les psaumes, prières et cris des pauvres de tous les temps.
Pendant des temps de retraite, nous prions les psaumes avec eux : chacun partage la phrase qui le touche. Nous proposons des ateliers d’écriture de "psaumes" actuels.
Nous rejoignons les plus pauvres, les plus exclus là où ils sont, aussi bien dans les cités mal réputées des pays développés que dans les bidonvilles des pays du Tiers-Monde.
Il y a toujours plus pauvre que ceux avec qui on a commencé à avancer. Aussi, c’est une préoccupation constante de trouver des moyens de rejoindre ceux que personne ne voit encore.
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