C’est l’un des miracles de Sainte-Germaine : le pain qu’elle avait pris de la maison et caché dans son tablier pour donner aux plus pauvres s’est miraculeusement changé en fleurs alors que sa belle-mère voulait la prendre en flagrant délit de vol.
Et c’est au milieu des fleurs que nous avons campé à Pibrac, à quelques pas de la métairie de Germaine, sainte patronne de la communauté de la Bonne Nouvelle.
Nous, c’étaient Ivomar et moi, qui avons répondu présent à l’invitation des sœurs de la Bonne Nouvelle à venir faire la marche « à la rencontre de Dieu avec les plus pauvres ». Un long week-end de fin d’été pour partager sur notre expérience aux Philippines, sur notre relation avec Dieu, et surtout sur l’épanouissement de notre foi à travers les familles du Quart-Monde.
A l’image de sainte Germaine,
sous quelle forme peut être notre pain que nous voulons partager avec les pauvres ? Est-il nécessaire d’aller au bout du monde pour rencontrer le Quart Monde ?
Certainement que non. Ces quelques jours m’ont personnellement amené à réfléchir sur la forme d’engagement que je voudrais poursuivre, quel que soit le lieu où je réside.
Pas besoin de faire des choses extraordinaires et compliquées d’ailleurs.
La rencontre avec le bienheureux frère Cassant, à l’abbaye Sainte-Marie du Désert, m’a beaucouptouché. Mort à l’âge de 25 ans, Marie-Joseph Cassant n’a rien fait d’extraordinaire, il a simplement vécu la relation avec Dieu avec confiance et sincérité.
Le samedi de ce week-end toulousain s’est déroulé au parc accro-branche avec des enfants du Quart-Monde.
Quelques heures à grimper dans les arbres, à s’encourager mutuellement, à crier dans les tunnels obscurs en désespérant de trouver la sortie, ou encore un saut à la tyrolienne sur 150 m de câble. De quoi nous donner quelques frissons !
La rencontre avec quelques Compagnons de la communauté de la Bonne Nouvelle a permis d’avoir le témoignage souvent très fort de leur relation avec les familles du Quart-Monde. C’est sûr, il se passe des choses dans le cœur de ces compagnons, qui tentent d’être à l’écoute des plus pauvres.
Je suis rentré chez moi... à moi de trouver maintenant comment agir à ma façon !